1 décembre 2023

LES VERTUS DU « NOIR SUR BLANC »

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Au risque de passer pour une rabat-joie, les animations, les enluminures, les encartouchés sur fonds colorés (parfois même “arc-en-cielisés” pour entretenir le doute LGBT et autres lettres de l’alphabet politiquement correct), les pictogrammes pour analphabètes et les émoticonneries du Web m’emmerdent.

Tout cet attirail contribue à distraire au sens précis de ce verbe.

Le “surcommuniqué” du XXIème siècle perd à vitesse accélérée ses capacités d’attention et d’abstraction. Et s’il s’avise de créer, c’est le plus souvent par des plagiats qui, faute de talent, tournent à la parodie involontaire.

En abaissant les exigences l’on finit par produire ce que ceux d’en haut qui ne nous aiment pas (et à qui nous le rendons bien) recherchent: de parfaits ilotes. Des soumis sans histoire et sans culture propre; des êtres dépourvus de colonne vertébrale prêts à consommer et à être consommés. À bon marché.

Indigents en vocabulaire, les voilà désormais incapables de bâtir le moindre raisonnement clair. Quand, par extraordinaire, ils s’y essayent, le mieux qu’ils puisse produire est de passer de l’introduction à la conclusion sans jamais envisager le moindre développement. Quant à l’exercice d’honnêteté thèse – antithèse – synthèse il est tout simplement superbement ignoré. Plus soumis que jamais, adepte de l’originalité de masse; parfaitement oublieux que ladite originalité ne souffre pas la médiocrité; l’homme du XXIème siècle se contente de vous assèner des vérités reçues. Avec autorité.

Et si l’on s’attaquait à corriger tout ça?

NS (7 décembre 2021 – Traduit et adapté du russe par AH Kombak)